
RÉSILIENCE: LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP NOUS DONNENT L’EXEMPLE!
Le thème de la Journée internationale des personnes handicapées, édition 2020, est « Développons notre résilience collective pour trouver et mettre en œuvre des solutions durables afin de ne laisser personne de côté pendant et après la COVID-19 ». Nous vous présentons deux articles et une belle petite vidéo réalisée par l’Office des personnes handicapées du Québec qui vous fera réfléchir sur la résilience des personnes en situation de handicap.
CEUILLE LE JOUR SANS TE SOUCIER DU LENDEMAIN
C’est dans la campagne de Wickham que nous retrouvons une famille d’accueil où la résilience fait partie du quotidien. Chantal Durocher et Marco Bourgoin ont su voir le bon côté des choses face à l’handicap de la fille de Mme Durocher, le spina bifida. En effet, ils ont transformé leur maison en famille d’accueil afin d’y recevoir des personnes en situation de handicap physique et mental.
Depuis presque 3 ans maintenant, la famille Durocher-Bourgoin offre ses services dans la bonne humeur et le rire. Ce n’est pas un virus comme la Covid-19 qui va empêcher les usagers.ères de s’épanouir. L’arrêt des activités du centre de jour a été une belle occasion pour consolider et développer les acquis de leurs usagers.ères. Le garage a été spécialement réaménagé pour créer un espace ludique et amusant. La proximité de la piste cyclable offre aussi des possibilités afin des sortir se changer les idées. Les usagers sont même appelés à collaborer à certaine tâches : fendre et corder le bois sous supervision, peinturer les bâtiments même si le fini n’est pas parfait et participer aux différentes tâches familiales valorisent beaucoup les usagers.ères. Ce n’est pas tout! La famille a aussi acheté des tablettes numériques pour permettre aux usagers.ères. de communiquer avec leurs pairs en utilisant les applications de style Zoom et Messenger, rendant ainsi les appels beaucoup plus agréables, plus humains. Ils seront cependant heureux du retour des activités de l’Association des Parents d’Enfants Handicapées de Drummondville après la pandémie.
« Vaut mieux en rire plutôt qu’en pleurer », disent-ils d’un ton joyeux.
« Nos usagers nous ont appris à vivre le moment présent. Parfois, ceux-ci se désorganisent et font des crises. Mais ça ne dure qu’un temps. Ensuite, on peut revenir à la normale et mettre cet épisode derrière nous. Car eux, c’est ce qu’ils font, alors nous faisons comme eux»
« Avec ces personnes, nous apprenons à tous les jours! »
Malgré la présence de la Covid-19, la famille Durocher-Bourgoin peut compter sur la résilience des ses usagers.ères. On apprend à faire les choses différemment. Nous devons nous adapter et prendre le temps de se parler et de s’écouter.
Regardez cette vidéo réalisée par L’Office des personnes handicapées du Québec
GRANDIR GRÂCE À EUX
« La résilience des personnes handicapées apporte une énergie que je n’ai pas ressentie ailleurs ».
(Mona Gauthier, Coordonnatrice des opérations au Centre de stimulation L’Envol)
Mona nous partage ce que la résilience des petits usagers.ères du Centre représente pour elle. Elle est une habituée du travail communautaire puisqu’elle a créé les mouvements « Défi pour elle » et « Bouge pour elle ». De plus, elle connaît bien le communautaire et les personnes qui le compose puisqu’elle a travaillé pour la Ville de Victoriaville, s’acquittant d’un contrat de remplacement pour la politique jeunesse de la Ville.
Les enfants se présentent presque toujours avec le sourire aux lèvres le matin pour leur journée de stimulation. Ils s’y présentent pour travailler et dépasser leurs limites, peu importe les obstacles. Le jeu, les tâches stimulantes et les apprentissages provenant d’un plan d’intervention sont suivis avec intérêts de la part des enfants. Ils sont déterminés à réussir malgré leur différence.
Dernièrement, un enfant a fait des progrès exceptionnels. Lui qui doit faire face à des problèmes physiques importants réussi maintenant à s’assoir à la table pour manger avec les amis! Il arrive même à se déplacer en marchant sans déambulateur, alors qu’il ne marchait pas il y a quelque mois. « Incroyable n’est-ce pas! », de s’exclamer Mona. On pourrait croire qu’une telle victoire pourrait permettre à cet enfant de relâcher le travail un peu. Au contraire, sa résilience lui permet de vouloir aller encore plus loin. Qui sait, peut-être réussira-t ’il à courir ou faire du vélo à force de travailler.
Il faut évidemment mentionner que la résilience de ces enfants influence beaucoup leur parent et leur famille. On les voit chaque matin, fiers et confiants face à leur enfant différent. Ces enfants qui ont eu un parcours très difficile à partir de leur premier jour ont appris à leurs proches que demain est un autre jour et que les victoires, si petites qu’elles soient, sont toujours une source de joie et d’accomplissements incroyables.
« Je suis rendue à une étape de ma vie où je désire me choisir et grandir à travers mon emploi. Les enfants qui fréquentent le Centre m’ont déjà beaucoup appris même si je suis en poste depuis 5 mois seulement »