Projet de sensibilisation Jeunesse : AILP
(AILP : activité d’inclusion et de lutte aux préjugés)
*Un projet réalisée avec la participation de l’office des personnes handicapées.
Mise en contexte du projet dans la communauté
De nombreux échanges entre le ROPH CQ et les intervenants jeunesse de la région ont permis de mettre en lumière l’existence d’une problématique relative aux préjugés et la discrimination véhiculée par les jeunes face aux personnes handicapées. En effet, certains jeunes utilisent les mots « déficients », « ortho» ou « autistes » entre eux lorsqu’ils veulent se moquer d’un autre ou encore marquer une opposition à l’opinion d’un autre.
Ces termes, pour la plupart des jeunes, ne semblent pas avoir de réelles significations. Ce qui ajoute à la banalisation entretenant de ce fait une discrimination latente. Certains jeunes eux-mêmes sont la cible de préjugés (décrocheurs, consommateur d’alcool ou drogues, solitaires) et pourtant ceux-ci à leur tour reproduisent une attitude ou utilisent des mots blessants à l’égard des jeunes handicapés.
La méconnaissance des types de handicaps (déficience intellectuelle, déficience physique ou TSA,) contribue à maintenir les préjugés et la banalisation de l’utilisation de mots insultants et blessants. Dans un tel contexte, on comprendra que la fréquentation d’une maison des jeunes peut s’avérer difficile et anxiogène pour un jeune handicapé contribuant de ce fait à le maintenir dans un état d’isolement social. Cet isolement peut, à son tour, constituer un facteur de risque de décrochage scolaire ou de rupture sociale.
Ainsi dans une perspective de prévenir les répercussions de l’exclusion et la discrimination, le ROPHQ-CQ a mis sur pied le projet AILP. Le projet vise à agir contre les préjugés et contrer l’intimidation envers les personnes handicapées auprès des jeunes 12-17 ans fréquentant des maisons des jeunes.
Objectifs du projet AILP
→ Amener les jeunes à prendre conscience des préjugés et de la discrimination entretenue face aux personnes en situation de handicap.
→ Amener les jeunes à devenir des acteurs positifs de changements propices à l’amélioration de la qualité de vie, à l’inclusion et à la participation sociale des personnes handicapées dans leur communauté.
Afin de créer une expérience globale et enrichissante pour les jeunes, le présent projet propose 3 phases.
Phase 1 : deux ateliers de sensibilisation, de compréhension et de connaissances (automne 2020)
→ Les jeunes identifient leurs préjugés et leurs effets pouvant mener à l’intimidation tout en découvrant le potentiel des personnes en situation de handicap. Le second atelier permet aux jeunes de vivre une simulation qui les place en situation de handicap.
Phase 2 : une activité d’immersion interactive avec des personnes en situation de handicaps (hiver 2021)
→ Permettre de passer de la théorie à la pratique en partageant une activité (compétition sportive ou activité artistique, etc.) avec des jeunes en situation de handicaps. Permettre d’entamer une réflexion et une prise de conscience sur l’inclusivité des personnes en situation de handicap.
Phase 3 : l’élaboration d’un argumentaire qui met en importance l’inclusion et l’entraide. (printemps 2021)
→ Basés sur leurs apprentissages reliés aux phases 1 et 2, les jeunes seront guidés, en compagnie des membres des associations de personnes handicapées, à élaborer un argumentaire audio, visuel ou écrit mettant en relief l’importance de l’inclusion et l’entraide dans leur milieu. Le message sera livré lors de la 1re semaine de juin lors de la semaine québécoise des personnes handicapées.
Mme Gabrielle Lavoie, coordinatrice du projet AILP, vous explique le projet ⇓
N’hésitez pas à la contacter⇓
Phase 1 : deux ateliers de sensibilisation, de compréhension et de connaissances (automne 2020)
ALBUM DES PARTICPANTS:
Phase 2 : une activité d’immersion interactive avec des personnes en situation de handicap (hiver 2021)
La seconde phase du projet fût celle de l’immersion. Une fois sensibilisés, les jeunes furent invités à rencontrer des personnes en situation de handicap dans le cadre d’une activité récréative et ludique. L’activité d’immersion interactive fut alors un prétexte pour permettre aux jeunes d’échanger avec les personnes en situation de handicap. Les objectifs visés par cette rencontre furent de permettre aux jeunes de créer des liens et prendre connaissance du plein potentiel de ces personnes. Également, il était souhaité que cette rencontre incite les jeunes à vouloir s’impliquer auprès des personnes handicapées dans leur localité afin de propager un message positif d’inclusion.
Après maintes discussions et réflexions avec Sophie Chabot naît l’idée de faire une rencontre par correspondance à travers l’art. L’activité d’immersion a donc été d’amener les jeunes à faire connaissance avec une personne handicapée à travers le médium de l’écriture et de la création artistique. Pour conclure cette seconde étape, les participants furent invités à se réunir virtuellement le 10 avril afin de rencontrer leur correspondant.
En cette semaine québécoise des personnes handicapées, nous vous présentons
3 capsules vidéos sur la deuxième phase.
PREMIÈRE CAPSULE:
Afin de susciter le réseautage entre jeunes et personnes handicapées, l’artiste Sophie Chabot a imaginé une activité artistique hors du commun. Chaque jeune était jumelé avec une personne handicapée. L’ensemble des participants, handicapés ou non, devait réaliser une création artistique, sur un disque vinyle, à partir des informations reçues de la personne jumelée.
Le 10 avril dernier, les participants ont pu découvrir l’œuvre de leur « jumeau/jumelle » et échanger ensemble pour mieux se connaître, mieux se comprendre. « Cette activité a permis aux membres de notre association un échange sincère et fort en émotion avec des jeunes. Merci pour ce moment où les barrières n’existent plus » confie Monique Bélanger, agente de développement et communication à l’Association des Parents d’Enfants Handicapées de Drummond.De cette activité est née une œuvre collective qui sera exposée du 7 juin au 25 juillet à la bibliothèque de Drummondville, du 30 juillet au 26 septembre au musée des cultures du monde à Nicolet, enfin d’octobre à décembre à la bibliothèque de Victoriaville alors qu’une capsule vidéo de témoignage sera également diffusée sur les réseaux sociaux.
DEUXIÈME CAPSULE:
Afin de susciter le réseautage entre jeunes et personnes handicapées, l’artiste Sophie Chabot a imaginé une activité artistique hors du commun. Chaque jeune était jumelé avec une personne handicapée. L’ensemble des participants, handicapés ou non, devait réaliser une création artistique, sur un disque vinyle, à partir des informations reçues de la personne jumelée. le 10 avril dernier, les participants ont pu découvrir l’œuvre de leur « jumeau/jumelle » et échanger ensemble pour mieux se connaître, mieux se comprendre.
De cette activité est née une œuvre collective qui sera exposée du 7 juin au 25 juillet à la bibliothèque de Drummondville, du 30 juillet au 26 septembre au musée des cultures du monde à Nicolet, enfin d’octobre à décembre à la bibliothèque de Victoriaville alors qu’une capsule vidéo témoignage sera également diffusée sur les réseaux sociaux.
Océanne et Alexis ont alors décidé de présenter la capsule vidéo auprès des élèves de leur classe. Ils ont échangé avec leurs pairs sur leur expérience ainsi que les apprentissages et les bienfaits retirés d’avoir participer au projet AILP. Ces deux ambassadeurs ont assurément conscientisé davantage de jeunes sur l’inclusion des personnes handicapées et l’importance de valoriser la différence.
TROISIÈME CAPSULE:
Le CJV a répondu présent dans le cadre de ce projet, et a participé à des ateliers de sensibilisation, à la rencontre d’intervenants en accessibilité universelle et à des activités d’échange avec des personnes en situation de handicap.
Les jeunes élus du CJV ont décidé de concrétiser cette expérience en se mettant dans une posture de simulation électorale en élaborant chacun un court programme de recommandations, sous la forme d’une capsule vidéo, afin de promouvoir la diversité et l’inclusion. « Cette expérience a été enrichissante. Elle nous a permis de nous questionner sur nos valeurs d’inclusion, de penser à l’accessibilité dans notre quotidien, et de tisser des liens avec des personnes en situation de handicap », mentionne Liliane Mathieu, représentante de l’école Le Tandem au Conseil jeunesse.
Phase 3 : Livrer un argumentaire misant sur l’importance de l’inclusion, l’acceptation de la différence et l’entraide (printemps 2022)
PROJET 1 – École Marie-Rivier (Drummondville) :
Le 11 mai dernier, les élèves de 5e secondaire et ceux de l’adaptation scolaire se sont réunis afin de lire quelques passages tirés des lettres aux directrices du niveau régulier et de l’adaptation scolaire. Ces lettres mettent de l’avant l’importance de créer des contextes qui permettent d’inclure davantage les élèves d’adaptation scolaire aux élèves du niveau régulier. D’une part pour briser les préjugés et d’autre part, pour valoriser l’ouverture à la différence. Nous vous partageons quatre lettres rédigées par les étudiants de l’école Marie-Rivier.
PROJET 2 – École Sainte-Marie (Princeville) :
Les étudiant.e.s ont reçu le témoignage de deux personnes en situation de handicap. Ils se sont ensuite inspirés de leur vécu afin de rédiger un texte narratif dans le cadre de leur cours de français. Un immense merci à Joanie Marcotte, ancienne élève de l’école ainsi que Robyn Croteau, membre de l’Association des personnes malentendantes des Bois-Francs qui sont venus partager leur histoire aux étudiant.e.s. Parmi une cinquantaine de récits, 9 furent sélectionnés par l’enseignante, Madame Nadia Doyon, afin de créer un recueil intitulé « Leçons de résilience » . Nous vous présentons deux des textes. Pour consulter l’intégralité du recueil, nous vous invitons à le consulter sur notre site internet.
Également, le 1er juin a eu lieu la remise officielle du recueil Leçons de résilience à l’école St-Marie. Merci à tous les membres du personnel scolaire de l’école St-Marie qui ont accordé leur temps et présence lors de cette journée.
Recueil – Leçons de résilience
Gardez des traces…
Perceptions du projet, du point de vue des élèves participants
Perceptions du projet, du point de vue des enseignants
Perceptions du projet, du point de vue des personnes handicapées